Mossoul, la mémoire des pierres

Printemps 2024, c’est l’effervescence à Mossoul. Si la ville et ses habitant.e.s souffrent encore des séquelles de la guerre, des travaux titanesques sont à l’œuvre pour reconstruire ce qui a été détruit. Dans les décombres, certains monuments cristallisent l’attention et les efforts des équipes scientifiques. À commencer par le célèbre minaret penché Al-Hadba, emblème national qui rythmait la vie de la cité depuis le XII^e siècle, jusqu’à ce que Daesh le démolisse partiellement. Mais aussi la mosquée Al-Nouri, l’église Al-Tahira, le Musée culturel de Mossoul ou encore le couvent Al-Saa’a.

Mais après la destruction, comment faire revivre l’esprit de Mossoul ? Peut-on rebâtir la ville, réécrire son histoire passée tout en la réinventant ? Si la guerre a fait des ravages, elle a ravivé un sentiment commun : la conscience de la richesse inouïe que représente le patrimoine de Mossoul. Et la nécessité pour la ville de renaître de ses cendres.

À travers la reconstruction des principaux monuments - appuyés par l’UNESCO, le Musée du Louvre, la Fondation suisse ALIPH, le British Museum et l’institut américain Smithsonian - et des vieilles habitations, les archéologues éclairent d’un nouveau jour l’histoire plurimillénaire de la cité, de l’âge d’or Assyrie, à la domination ottomane, en passant par la reconquête arabe.