13 novembre, vivre avec

13 novembre 2015 : 130 personnes meurent lors des attentats de Paris, et on dénombre plus de 400 blessés.

Claude-Emmanuel était au café À la Bonne Bière quand les tireurs sont arrivés et l'ont blessé à un pied, à la jambe, au bras et à la hanche. En face, Morgann mangeait avec une amie à la terrasse du restaurant La Casa Nostra, lorsque l'un des terroristes est venu pointer son arme sur elle et son amie avant de repartir, sans tirer. Mohamed, agent de sécurité, se trouvait à 10 mètres du kamikaze qui s'est fait exploser au Stade de France et a vu tout son flanc gauche blessé par les éclats de boulons et de clous. Louise, sortie indemne physiquement – ainsi que son frère et sa belle-sœur – de la fosse du Bataclan, ressasse les images du carnage qu'elle a vécu. Eva, dans la fosse du Bataclan également, a eu moins de chance : grièvement blessée au dos, la jeune femme a dû trouver la force de fuir pour sauver sa peau, en laissant son compagnon mortellement touché derrière elle.  

Isolée en pleine nature, plongés dans l'écriture d'un livre ou dans des recherches pour tenter de comprendre, réfugiés dans une maison familiale à Casablanca ou parmi les bons souvenirs d'un appartement parisien… Tous les cinq n'ont pas d'autres choix que de s'inventer une seconde vie pour survivre au traumatisme, à la perte de l'être cher. Au fil des mois, leur reconstruction prend forme, une vie différente renaît, avec ses espoirs, ses engagements, ses autres bonheurs. 

Un documentaire bouleversant qui, grâce aux dessins de Farid Boudjellal et en donnant la parole à ces rescapés, raconte leur difficile reconstruction après l’innommable.