L’année 1994 est marquée au fer rouge par le dernier génocide du XXe siècle, et l’un des plus foudroyant qui soit. La famille d’Amélie Mutarabayire Schafer en est victime. Près de trente ans plus tard, Amélie retourne au Rwanda, son pays natal, pour sillonner ce qu’elle nomme « la route de l’Inanga ». Commence un voyage musical initiatique qui promet de panser les blessures et de retrouver l’harmonie.
L’Inanga essaime sa mélodie dans l’histoire du Rwanda. Apparenté à la cithare, cet instrument à cordes traditionnel en forme de bouclier était autrefois joué à la cour royale. Lors de son périple, Amélie part à la rencontre des sculpteurs qui le confectionnent, des musiciens qui font vibrer ses cordes, des poètes et des danseurs qui embellissent son air. À son tour, Amélie apprend à en moduler les sons. Dans un pays que la colonisation avait profondément divisé, cet instrument ancien - quasi sacré - devient un serment d’union et d’unisson.
Entrelaçant l’intime et le collectif, ce film offre à voir un périple émouvant qui célèbre la culture du Rwanda. Les danses, les chants traditionnels et les images du paysage rwandais magnifient le riche répertoire musical qui se déploie sur « la route de l’Inanga ».
Réalisation : Chloé Henry-Biabaud
Production : ZED pour ARTE France